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Indignation internationale après les violences à Amsterdam contre les supporteurs israéliens du Maccabi Tel-Aviv

Bagarres, insultes, chasses à l’homme, destructions de vitrines et de mobilier urbain : Amsterdam a été le théâtre, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre, de violents affrontements entre des sympathisants propalestiniens et des supporteurs israéliens du Maccabi Tel-Aviv, qui rencontrait l’Ajax, le club de la capitale néerlandaise, dans le cadre de la Ligue Europa de football.
Commentant ces heurts, Femke Halsema, la maire écologiste de la ville, a déclaré vendredi : « Cela a été une nuit noire. » Elle a annoncé dans la foulée l’interdiction de toute manifestation dans la ville et l’instauration de fouilles préventives, afin de tenter de prévenir d’autres scènes de violence dans les prochains jours.
Selon les autorités, une trentaine de personnes ont été légèrement blessées et cinq ont été brièvement hospitalisés. Soixante-deux personnes ont été appréhendées et dix mises en examen. Les autorités ont démenti les rumeurs d’enlèvements et de disparitions qui ont rapidement circulé. Seul un ressortissant israélo-bulgare, résidant à Londres, manquait à l’appel, vendredi.
La mobilisation de quelque 800 policiers a sans doute permis d’éviter un bilan plus lourd, mais les événements qui se sont produits dans le centre de la capitale, après la rencontre remportée par l’Ajax (5-0) à la Johan Cruyff Arena, ont rapidement mobilisé les autorités israéliennes. Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a qualifié la situation d’« effroyable incident », tandis que le président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, a dénoncé, sur le réseau X, « un pogrom antisémite ».
L’ambassade d’Israël aux Etats-Unis a diffusé pour sa part un communiqué sur « des heurts horribles rappelant l’histoire la plus sombre de l’Europe ». Jeudi, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées à Amsterdam pour commémorer la Nuit de cristal, les pogroms menés dans toute l’Allemagne par les nazis contre les juifs dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938.
Les autorités néerlandaises ont rapidement condamné les événements. Tandis que le premier ministre, Dick Schoof, fustigeait des « actes antisémites totalement inacceptables », le roi Willem-Alexander a assuré que « les juifs devaient se sentir en sécurité aux Pays-Bas, partout et toujours ». L’émotion a été également forte sur la scène internationale. « Personne ne devrait être victime de discrimination ou de violence du fait de son origine nationale, religieuse, ethnique ou autre », a déclaré Jeremy Laurence, un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dite « indignée » par ces « attaques ignobles ».
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